Nils Künzli
Nils… Une ligne qui va… Une ligne qui continue…Nils
Est-ce d’avoir grandi dans une vieille maison avec un jardin autour ? Où l’on pouvait presque toucher les deux tilleuls qui se dressaient devant la fenêtre d’une petite chambre ?
Une enfance sans télévision, avec juste du temps pour jouer, pour entreprendre, pour construire, observer, écouter des histoires, être toujours occupé, et créatif ? Par exemple pour transformer un petit char en un voilier à roues – « A flying Dutchman », un « Hollandais volant » – réalisé avec son frère, et avec un copain, aujourd’hui devenu un véritable ami ?
L’école enfantine du village n’avait duré que 3 jours : ensuite, il ne voulait plus y aller. Non, il préférait son vélo, sur lequel, un beau matin, un petit oiseau était tranquillement venu se percher – et profiter, lui aussi, de la balade…
Une année s’était écoulée, à la maison et dans ses alentours, quand une nouvelle petite vit le jour en haut du village. Le chemin pour y aller passait le long de la forêt et à travers un champ, où chaque jour offrait de nouvelles découvertes.
Un hiver, pendant une période de maladie infantile, tous les oiseaux observés depuis la fenêtre furent méticuleusement recherchés dans un livre, puis répertoriés. Il y en avait 19 au total, avec, parmi eux, un pic épeiche qui parsemait le sol de la mousse arrachée aux deux tilleuls.
Et que raconter au sujet d’Arie, l’araignée qui vivait au coin de la fenêtre, qui tissait toutes les nuits une toile magnifique, et qui continuait son travail à l’intérieur lorsqu’il faisait froid ? Naturellement que Nils était là pour la nourrir.
Durant un hiver particulièrement rude, un igloo fut construit dans le jardin… Et naturellement, il fallut manger une fondue à l’intérieur, en plus d’y dormir… Peut-être que les vacances ont joué un rôle elles aussi ? Les vacances au bord de la mer du Nord, avec son sable, ses vagues et les dunes. Ou le camping en Engadine… le lac de Silvaplana… les jeux dans l’eau, les promenades à travers les montagnes. Mais également l’escalade, avec les copains.
Vint ensuite une nouvelle période, celle des « temps modernes ». Télévision, ordinateur, musique électronique. De nouvelles études, en économie, bien plus longues que les 3 jours d’école enfantine, mais dont il finirait par se dire qu’il n’en aurait pas l’utilité. Entièrement plongé dans l’entreprise où il avait commencé à travailler dès l’âge de 15ans en faisant des petits nettoyages, il se trouvait, après toutes ces années, avec les responsabilités qu’on lui avait confiées, entouré d’une équipe dynamique, et surtout, d’amis. Toujours et à nouveau grâce à sa volonté, à son désir d’aller de l’avant, de trouver des solutions, d’être optimiste. Sans jamais se départir de son intarissable bonne humeur.
La musique, elle aussi, l’habite depuis toujours. Il organise des soirées avec ses amis pour faire bouger la région.
Et en marge de son travail, la ligne continue… il retourne dans la nature, monte au Chasseral, parcourt les pâturages du Jura, mais cette fois avec son appareil photo. Et là, il retrouve les arbres et les oiseaux, l’espace, le plaisir des images…Bref : regardez !